Le scénario de “La cité de la peur”
Au détour d’un chemin du web, j’ai trouvé le scénario complet de “La cité de la peur” (IMDb) 🙂
Je le partage donc avec vous, pour le plaisir des dialogues 🙂
Extrait:
“Odile : Très bien, j’aime bien travailler avec de bonnes photos. Vous savez les Allemands aiment bien le film, ils ont toujours eu beaucoup de goût les Allemands, c’est vrai hein ?!! Les Danois aussi d’ailleurs. Vous savez parler le Danois Simon ?
Simon : Non !
Odile : Non ?!! Oh ! Il va falloir apprendre hein ! Scool ofenstrü, répétez après moi, school ofenstrü.
Simon : School ofenstrü.
Odile : Oh mais non que je suis sotte, c’est du suédois.”
La cité de la Peur : scénario
Red is Dead retour
Sandy : Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
Ben : Du calme Sandy, c’est moi.
Sandy : Oh mon dieu Ben, il va tous nous massacrer !
Ben : Sandy, il faut toujours que tu dramatises, cet affreux Youri est mort : Youri n’est plus qu’un affreux souvenir maintenant… Cet affreux cauchemar est terminé.
Sandy : Oh Ben, il nous détestait parce que nous gagnons de l’argent et dans son optique prolétarienne, le profit lui était insupportable……. Oh mon dieu il a massacré Jim…
Jim : HAAAAAAAAAAAAAA
Sandy : …Suzanne…
Suzanne : HAAAAAAAAAAAAAA
Sandy : …Ludovic…
Ludovic : HAAAAAAAAAAAAAA
Sandy : …Maximilien…
Maximilien : HAAAAAAAAAAAAAA
Sandy : …Et Tonton aussi…
Tonton : Miaaaoouuuw
Ben : Je sais c’est affreux, mais les Jonson arrivent ce soir et je ne veux pas qu’ils voient ce massacre… Je vais mettre un peu d’ordre. Va prendre un bain, il ne peut plus rien nous arriver d’affreux maintenant.
Sandy : Lalalalala, il ne peut plus rien…
Ben : … nous arriver d’affreux maintenant.
Sandy : Mmmmm, ce bon bain m’a fait du bien
Youri : Ooooooooooooh
Ben : Sandy attention ! Oh Sandy je suis désolé mon dieu c’est affreux.
Sandy : C’est pas grave mon chéri, C’est pas grave du tout… Argh…
Youri : Ooooooooooooh
Ben : Hu hu hu [essoufflé] hu hu hu hu….. Zut….
Youri : J’approoooooooche
[téléphone] Dring
Ben : J’te rappelle c’est affreux !
[aspirateur] Bzzzzzzzzzzzz
Ben : Zut ! L’aspirateur, j’ai oublié de l’éteindre.
Youri : Ooooooooooooh
[téléphone] Dring
Ben : Allô ?
Voix : Attention Benjamin derrière toi, c’est affreux !
Youri : Ooooooooooooh
Ben : Haaaaaaaaaaaaaa
Youri : Ooooooooooooh
Ben : Meurs, pourriture communiste !!!
Youri : Ooooooooooooh
Voix : Red is dead, adieu Youri !
Youri : Oh… Oh … ……… ahahahahah [rire]
Au cinéma
Odile : Alors ? Ça vous a plu ? Eh, attendez, je ne sais pas si vous avez remarqué mais à la fin du film quand même ça bouge hein, moi je trouve qu’il y a beaucoup d’action. S’il vous plait, si vous vous êtes endormis, si vous voulez revoir le film, il y a d’autres projections prévues. Et partez pas sans votre dossier de presse ! Je me présente…
Journaliste : Rrrraaahh
Odile : Je suis l’attachée de presse, Odile Deray. Alors, vous prenez un dossier de presse et s’il vous manque des renseignements vous pouvez toujours me joindre au “Martinez”.
Journaliste : Madame je n’écrirai rien sur ce film, c’est une merde !
Odile : Et si ça mérite une deuxième vision rappelez-moi hein !
Journaliste : Madame je vous pisse à la raie !
Odile : Deray, Odile Deray, de toute façon c’est moi qui vous rappelle…
Jeannine : Odile, je vous avais dit que devant la recrudescence il ne fallait pas laisser votre sac a terre, regardez, il est vide.
Odile : Merci Jeannine.
Jeannine : La direction décline toute responsabilité. Attention, ce film n’ayant pas encore reçu son visa d’exploitation les spectateurs sont priés…
Voix : FESTIVAL DE CANNE, PREMIER JOUR.
Proj.1 : C’est quoi ça de l’hermine tachetée, qu’est ce que c’est ? Mais non, je ne vais pas crier je te dis, je vais pas crier, combien ?
Odile : A demain monsieur Jacques.
Proj.1 : Mmm, une seconde mon poussin… Comment ?
Odile : Je dis à demain. J’espère qu’on aura plus de monde qu’aujourd’hui. Hein !
Proj.1 : Moi de toute façon je suis payé pareil… Couvrez-vous il pleut.
Odile : Je crois que ça s’est arrêté là. Bon allez, mes amitiés à votre épouse.
Proj.1 : Oui, j’y manquerai pas.
Chat : Miauw
Proj.1 : Quoi ? Alors c’est combien ?
Odile : Au revoir.
Proj.1 : C’est combien de l’hermine tachetée ? Non, mais non je ne vais pas crier… COMBIEN ??? Non non c’était mortel aujourd’hui, mais ne change pas de conversation.
Tueur : OoooOOooOO.
Proj.1 : Non, plutôt crever que de vendre la caravane. Je te…… Je te dis que moi vivant… Quoi ? … Quoi ? … Mais…
Chat : Miaaaoouuuw
Proj.1 : Oh ! Attention chérie, ça va couper !
Tueur : OoooOOooOO
Chez la veuve
Voix : CANNE, DEUXIEME JOUR
Veuve : L’enterrement aura lieu mardi prochain je pense.
Odile : Mardi ! Ah non… Je ne crois pas… Sinon je serais venue avec plaisir.
Veuve : C’est gentil. J’espère au moins que le soleil sera de la fête, c’est plus gai, enfin moins triste.
Odile : Oui.
Veuve : Pardon. Du thé ?
Odile : Volontiers, oui, merci… C’est lui ?
Veuve : Non ça c’est mon chien.
Odile : Parlez-moi de lui, je le connaissais assez peu finalement.
Veuve : C’est un très beau berger allemand, bien dressé, on a tous les papiers.
Odile : Non non, je parle de votre mari !
Veuve : Jacques… Ils me l’ont massacré à la faucille et au marteau, mais si vous l’aviez vu en entier… Bel homme, bien, propre, généreux, généreux oui… Pardon, du sucre ?
Odile : Seize… C’est amusant parce que le film dont je m’occupe, c’est l’histoire d’un tueur qui tue les gens à la faucille et au marteau, c’est incroyable non ?
Veuve : Oui. Regardez c’est sont dernier cadeau. Je lui ai dit Jacques c’est de la folie, il faut vendre la caravane. Vous savez ce qu’il m’a dit ?
Odile : Non.
Veuve : Il m’a dit BANCO.
Odile : Oh l’effet que ça m’a fait ce matin quand j’ai ouvert le journal et que j’ai vu qu’on parlait de mon film.
Veuve : Je l’entends encore… BANCO… Un vrai capricorne celui-la.
Odile : Remarquez forcément hein… Je suis attachée de presse, et qui dit attachée de presse, dit presse.
Veuve : Pour ce qu’on s’en servait de la caravane en plus.
Odile : Quand je pense qu’il a fallut un meurtre pour qu’on parle de mon film, c’est quand même hallucinant, non ? Enfin quand je dis parler… Il y a un journal qui en a parlé.
Veuve : On s’en est jamais servi de la caravane … Ah si, une fois.
Odile : Non deux, il y a eu deux journaux. Remarquez qui aurait été en parler, j’ai personne du film. Le metteur en scène, il est à l’asile ; le producteur, il est en taule, et le comédien… Ah si, je crois qu’il est libre… Je crois qu’il a rien tourné depuis.
Veuve : Vous croyez qu’on s’en serait servi de la caravane ? Eh ben non. Ca faisait des mois qu’elle trainait dans le garage à prendre la poussière.
Odile : Parce que si je le fais descendre, alors là je fais monter la sauce, les gardes du corps tout le tralala, et puis je vois déjà les titres des journaux : « La vedette de RED IS DEAD descend à Canne au péril de sa vie » ! Oh c’est bien ça. Vous avez un téléphone ?
Veuve : Je lui ai dit Jacques c’est l’hermine ou la caravane. Il a dit BANCO !
Chambre du tueur 1
Damme : Canne Midi.
Émile : [lit] Meurtre du député vert Jacques Lelong… Mmm… Oh, la belle prise.
Présentateur : … alors est-ce parce qu’il s’opposait au projet Martoni, la construction de l’hôtel “MEGA HILTON” sur la plage de Canne, que l’écologiste Jacques Lelong à été tué ? Des explications par téléphone ; Philipe Loulou. Philipe vous nous entendez ?
Philipe : Très bien Michel. Effectivement on a retrouvé son corps…
Présentateur : Ca va ?
Philipe : Ca va bien… On a retrouvé son corps sur une des îles de Les Reims noyé depuis plus d’une semaine. D’après l’autopsie, le corps du député vert était tout bleu, bleu comme le ciel azurien.
Présentateur : De lourdes présomptions pèsent actuellement sur Jean-Paul Martoni actuellement.
Philipe : Oui Michelle, le leader du REPN est en ce moment-même entendu par la justice, il risque ma foi une inculpation d’un moment à l’autre.
Présentateur : Bien, et bien vous nous rappelez dès qu’il y a du nouveau.
Philipe : D’accord.
Présentateur : Un mot du festival du film maintenant, puisque c’est l’arrivée aujourd’hui du réalisateur Moldave Mémaklavé Kraspeck, son film “Cafard d’automne” est un des favoris de la sélection, l’aurait-il ? L’aurait-il pas ?… Et puis restons à Cannes avec le meurtre étrange d’un projectionniste au cinéma “Le Caméo”, rappelons que la victime projetait un film d’horreur. Du nouveau pour nos amis d’outre-quévin qui aiment la batavia, en effet elle n’a …
A l’agence Security
Voix : Paris, le même jour.
Marc : Kara, le patron te demande…
Kara : Pardon Marc, comme j’arrête de fumer, je suis un peu nerveux en ce moment .
Marc : C’est rien, de toute façon j’avais plein de problèmes avec ma femme en ce moment et puis tu sais, ils m’ont sucré la garde de la gosse, et ma femme tu sais…
Tiffani : Yes… Yes… Yes… Yes…
Kara : Salut Tiffani, ça va ? Dis-donc ça c’est joli, c’est du cachemire ?
Tiffani : C’est du coton.
Kara : Tiffani j’veux pas te prendre la tête avec ça, mais est-ce que je pourrais dormir chez toi ce soir ? J’ai… j’ai perdu ma mère ce matin.
Tiffani : Elle est morte ?!
Kara : Non non, je l’ai perdue, c’est à dire que je l’ai perdue quoi, elle était là et puis poupouf, je l’ai perdue… Mais mon chien est mort, par contre. Alors si… si je pouvais dormir chez toi, juste pour pas être seul.
Tiffani : Ca fait trois fois qu’il est mort ton chien.
Kara : Mais il a beaucoup souffert hein !
Patron : Karamazov est arrivé ?
Tiffani : Oui monsieur, il est là.
Patron : Faites-le entrer.
Kara : Je l’ai pas fait exprès patron, c’était un accident.
Patron : Je ne vous parle pas de la princesse Wallonie. J’ai reçu ce matin un coup de fil du festival de Canne. Vous connaissez Canne ?
Kara : Heu… J’y suis allé en colo quand j’avais 7 ans.
Patron : J’étais sûr que vous étiez l’homme de la situation. Bien, vous prenez l’avion Paris Nice de 10h00, ce qui veut dire qu’il ne devrait pas décoller avant 13h00.
Kara : Oui parce que là, il est 11h00.
Patron : Et alors ?
Kara : Non, hein… c’est…
Patron : La personne à protéger est une vedette de cinéma, Simon Jeremi. Vous le réceptionnez à Nice. Votre contact s’appelle Odile Deray, D.E.R.A.Y., l’attachée de presse. Vous resterez toute la durée du festival… Neï
Judoka : Neï
Patron : Mais attention, ça ne serra pas une partie de plaisir.
Judoka : Yeaaah… haaaaa
Patron : Neï
Judoka : Neï
Patron : L’attachée de presse m’a parlé d’un tueur a la faucille et au marteau, un tueur mystérieux qui aurait rapport avec son film, une histoire d’entretretrotortification, quelque chose comme ça… Vous me suivez ?
Kara : Oui oui, en gros oui.
Patron : Poule
Canard : “Coin coin”
Patron : Ce qui veut dire que vous arrêtez la protection rapprochée avec la princesse Wallonie.
Kara : Mais non, pourquoi?
Patron : J’ai promis à ses parents de vous éloigner jusqu’à son a……
Kara : Jusqu’à son quoi ? Pardon ?
Patron : Jusqu’à son avortement !
Kara : Mais il y avait le…
Patron : Il n’y a pas de “mais “. Ca suffit. Et pour une fois, essayez de penser avec votre tête, et non pas avec votre…
Avion : Vrrrrraaaaaaaouuuuummm
Arrêt au port de Nice
Voix : Arrêt au port de Nice, arrêt au port de Nice, deux minutes d’arrêt.
Kara : Heu… Odile Deray?
Dave : Non
Kara : Oh ! Pardon, je cherchais Odile Deray.
Les gens : C’est elle.
Kara : Vous êtes Odile Deray?
Odile : Non, je suis le Pape et j’attends ma sœur…… C’est moi.
Kara : Ah ! Je suis envoyé par l’agence security…
Odile : Et vous êtes ?
Kara : A l’arrêt au port.
Odile : Ca je sais mais votre nom c’est quoi ?
Kara : Oh ! Serges… Karamazov… au… aucun lien je suis fils unique.
Odile : Ah…
Kara : Non parce que Karamazov vous voyez… frère… aucun lien… fils unique…
Odile : Ah ! D’accord oui, ah ah ah.
Kara : Ah ah ah.
Odile : Oui oui oui, c’est drôle.
Kara : C’est vrai?
Odile : Oui
Homme : Loulou ?
Voix : Attention !
Homme : Loulou ? … Loulou ? … Loulou ?
Loulou : Oui c’est moi.
Voix : Attention, les avions à destination de “Hey”
Odile : Cigarette ?
Kara : Non merci, j’essaie d’arrêter.
Voix : Dknea, nfkn, ndfnije, sont attendus quai numéro un. Attention, l’arrière de l’appareil ne dessert pas les villes de eroigfbv, opsdgjj et pdsvne. Merci de votre attention.
Odile : Le voilà.
Sylvie : Et voilà, au revoir Simon.
Simon : Au revoir Sylvie.
Odile : Bonjour Simon, je suis Odile Deray. Simon Jeremi voici Serges Karamazov.
Kara : Aucun lien.
Odile : Voila donc monsieur Karamazov qui sera charger de votre confort, de votre sécurité. Vous avez des bagages Simon?
Simon : Oh ben non! On m’a dit de venir, pas de venir avec des bagages, pourquoi ? Il fallait que j’en prende ?
Odile : Non non c’est pas grave. Allons-y.
Kara : Dites on attend pas votre sœur ?
Dans la voiture
Odile : Bon monsieur Karamazov vous conduisez, moi je passe derrière. Vous Simon, vous prenez la place du mort… Bon Simon… Simon, mettez-vous là vous serez mieux hein !
Simon : D’accord.
Voix : Direction assistée, intérieur cuir, condamnation centrale des portes, Safrane série limitée palme d’or, une voiture qu’elle est bien pour la conduire.
Odile : Oh je vais faire de vous une star Simon, une vraie star. Comme publicité on pouvait pas rêver mieux, un vrai meurtre, comme dans votre film, en plein festival de Canne. Il va falloir faire des photos au fait… Vous faites des photos Simon ?
Simon : Oui
Odile : Très bien, j’aime bien travailler avec de bonnes photos. Vous savez les Allemands aiment bien le film, ils ont toujours eu beaucoup de goût les Allemands, c’est vrai hein ?!! Les Danois aussi d’ailleurs. Vous savez parler le Danois Simon ?
Simon : Non !
Odile : Non ?!! Oh ! Il va falloir apprendre hein ! Scool ofenstrü, répétez après moi, school ofenstrü.
Simon : School ofenstrü.
Odile : Oh mais non que je suis sotte, c’est du suédois.
Simon : Oh mais non que je suis sotte, c’est du suédois.
Kara : Mais, atten…attendez, excusez-moi, parce que si vous faites toujours comme ça, moi comment voulez-vous qu’avec le truc je fasse les choses. Attendez, tenez… c’est quelque part… tenez, comme ça c’est plus prudent. Ca va derrière ?
Simon : Hi hi, oui, hi hi.
Odile : Je vous ai réservé une chambre au Martinez. Vous connaissez le Martinez Simon ?
Simon : Non.
Odile : Vous y serez très bien. Je vous veux comme un coq en pâte ici. Monsieur Karamazov il va falloir emmener Simon partout hein. Il va être très sollicité, c’est l’effet Canne.
Kara : Vous pouvez m’appeler Serges si vous voulez.
Odile : Regardez la route Kara. Simon vous me direz où vous voulez diner ce soir.
Simon : Sblllllluuuuuuuuuuuuurrrrrrppppppppppp
Kara : Oh merde, qu’est-ce qu’il y a, vous êtes malade en voiture ?
Simon : Non, non, c’est parce que quand je suis content je vomis, et là, je suis hyper content hihi.
Odile : Au fait j’ai oublié mon agenda à la salle, le cinéma est pas très loin, j’irai à pied. Jetez-moi ici…… Merde.
Martinez 1
Porteur : Aaaaaaaaaaaahhhh
Simon : A votre avis c’est qui le plus fort, euh, l’hippopotame ou l’éléphant ? Parce que l’hippopotame c’est quand même fort.
Kara : Bonsoir, nous avons une réservation pour Karamazov et Jeremi s’il vous plait.
Réceptionniste : Oui. Si vous voulez bien remplir cette fiche.
Simon : Vous avez pas faim ?
Kara : Non.
Simon : J’ai faim, j’ai faim, j’ai faim, j’ai faim, j’ai faim, j’ai faim, j’ai faim, j’ai faim, j’ai faim…
Kara : On peut se tutoyer ?
Simon : Oui.
Kara : C’est plus sympa, t’es lourd.
Simon : Mais j’ai quand même faim.
Kara : Bon OK, qu’est-ce que tu veux manger ?
Simon : Euh n’importe quoi,… des gencives de porc.
Kara : Excusez-moi, vous savez où l’on peut manger de bonnes gencives de porc dans le coin ?
Réceptionniste : Chez Laplou, les meilleures gencives du littoral. Voulez-vous que je vous réserve une table ?
Kara : Oui
Le deuxième projectionniste
Proj.2 : Oui, oui, oui, tu es tout à moi, moi aussi je suis tout à toi, tout entier à toi, tout entier, mon corps tout entier est à toi. Oh mon amour, tu me tues toi, tu sais que tu me tues ? A qui c’est mon nez ? Oui, oui. A qui c’est mes oreilles ? Oui, oui. A qui c’est mon ventrou ? Oui, oui.
Tueur : OOOoooOOOooo.
Proj.2 : A qui c’est mes pieds ? Oui, oui. A qui c’est, à qui c’est, à qui c’est……
Tueur : OOOoooOOOooo.
Proj.2 : Une seconde voulez-vous… A qui c’est ma, à qui c’est ma……
Tueur : OOOoooOOOooo.
Proj.2 : On va couper chérie.
Martinez 2
Garçon d’étage : Alors vous allez être contents parce que l’année dernière c’est Nicoletta qui avait votre chambre.
Kara : Sécurité. Je passe en premier.
Garçon d’étage : Et vous voulez que j’allume ?
Kara : Je trouverai…… Oh Aïe.
Garçon d’étage : Alors comme ça vous êtes acteur ?
Simon : Oui.
Garçon d’étage : C’est bien ça.
Kara : Oouh, hi, yeah, Oooh .
Garçon d’étage : Et vous avez fait comment pour entrer dans le cinéma ?
Simon : C’est parce que je connais l’ouvreuse.
Garçon d’étage : Ah oui, et les relations ça sert hein. Moi je connais personne…
Kara : C’est bon, on prend la chambre. Mais rangez un peu, dire avec le prix qu’on paye, le minimum c’est qu’il y ait un peu de rangement qui soit fait.
Garçon d’étage : Eh dites, ça vous ennuie de me faire un autographe ?
Simon : Non.
Garçon d’étage : Alors voilà, c’est pour ma sœur, c’est pour Edwige. Pur, non pour, vous avez écrit pur.
Simon : Oh…
Garçon d’étage : Pas de ” H “, Edwige avec un ” E “.
Simon : Oh…
Garçon d’étage : Pas ” O,U “, pas ou, ” W “, Edwige.
Simon : Ah oui oui…
Garçon d’étage : Voilà, c’est bien, et le ” E ” à la fin, voilà, merci beaucoup. Ah mais vous avez oublié de signer.
Kara : Pardon, merci, voilà, merci.
Garçon d’étage : Et la clef.
Kara : La clef.
Garçon d’étage : Au revoir.
Kara : Au revoir. Euh Simon pour les lits comment on fait ? On tire à pile ou face ?
Simon : Sblllllluuuuuuuuuuuuurrrrrrppppppppppp
Kara : OK, donc moi je prends l’autre.
Simon : Je suis hyper content !
Découverte du deuxième meurtre
Odile : Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah…….. Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah
Journalistes : Commissaire, commissaire Bialles, commissaire s’il vous plait, que s’est-il passé ? Où en est l’enquête ? C’est le deuxième meurtre qui a lieu dans ce cinéma, pensez-vous que le film soit vraiment mauvais ?
Bialles : Écoutez, laissez la police faire son travail, dès que j’aurai de plus amples informations croyez bien que vous en serez les premiers informés.
Journaliste ; Commissaire, peut-on parler d’un tueur en série ? Qu’ont à craindre les festivaliers ?
Bialles : Écoutez, laissez la police faire son travail, dès que j’aurai de plus amples informations croyez bien que vous en serez les premiers informés.
Journaliste : (un truc en Anglais)
Bialles : Listen, let the police does his job, be sur I give you an answer as soon as possible, OK ?
Journaliste : (un truc ni en Français, ni en Anglais, ni en Néerlandais… Ca sort de mes compétences !)
Bialles : (dans la même langue) Écoutez, laissez la police faire son travail, dès que j’aurai de plus amples informations croyez bien que vous en serez les premiers informés.
Bialles : C’est vous qui avez prévenu la presse ? Bravo vous avez fait vite hein.
Grimaldi : Non commissaire, c’est la personne qui a découvert le corps, une certaine Odile Deray.
Bialles : Deray… La victime a été tuée à la saucisse et au marteau !
Grimaldi : Euh non commissaire, faucille, enfin c’est ce que pensent les types du labo.
Bialles : On lit saucisse un peut quand même hein. Bon d’autres indices ?
Grimaldi : Oui, le tueur a gravé une deuxième lettre sur le mur. La première était un ” O “, la deuxième est un ” D “, on sait pas ce que ça veut dire mais les types des chiffres et des lettres sont dessus.
Bialles : ” O, D “, ” D, O “, do la note, sûrement un musicien.
Grimaldi : Ah commissaire, le type qui a fait ça est un maniaque, j’espère que vous avez le cœur bien accroché parce que c’est une véritable boucherie à l’intérieur…
Bialles : Argh… Le crime a eu lieu où ?
Grimaldi : Ici.
Odile : C’était horrible, elle était là, dans le coin, avec ses… huit grosses pattes velues.
Grimaldi : Commissaire, mademoiselle Deray, qui a découvert le corps. Mademoiselle Deray vous connaissez le commissaire Bialles ?
Odile : Non.
Voix : Né le 25 juillet à Oran, en Algérie, d’une mère artiste de variété, Alicia Lempero, et d’un père gendarme, Maurice Bialles, le petit Patrick Humphrey Tiburse Bialles est fils unique. Heureusement que maman Bialles est là pour partager ses jeux d’enfant, car papa Bialles est souvent absent. En 1962, les Bialles quittent l’Algérie et arrivent à Nice, puis, de Nice, ils prennent le bus et s’installent à Canne, Patrick a 12 ans. Voulant faire plaisir à la fois à sa mère et à son père, il hésite entre une profession artistique et policière. Mais le destin décidera pour lui, puisqu’en 1968, pendant les évènements, son père meurt étouffé, la tête coincée dans une grille d’arbre. Il embrasse alors la carrière policière et abandonne ses études de trapèze. 1971, il sort 10e de l ‘école de police de Nice avec une moyenne de 11/20 ce qui est bien mais pas top. C’est après avoir élucidé le mystère du téléphone jaune et celui du labyrinthe maudit qu’il est promu inspecteur.
Présentateur : Monsieur Bialles, combien de lettres ?
Bialles : Euh 9 lettres… policier.
Voix : Puis il gagne à la finale régionale des chiffres et des lettres et devient ainsi commissaire principal de la ville de Canne, fonction qu’il occupe aujourd’hui encore.
Odile : Enchantée commissaire.
Kara : Pardon, pardon, pardon. On connait la nana qui a découvert le corps…
Videur : OK, c’est bon, entrez. Non non pas toi, j’ai dit pas de basket.
Kara : Pardon, pardon mademoiselle Deray est là ?
Policier : Ah non, elle est partie se changer et puis après ils l’ont emmenée au commissariat.
Kara : Pffff, oh la la c’est embêtant ça, ça ne m’arrange pas du tout, j’vous explique : je suis arrivé il y a quatre heures à l’arrêt au port de Nice et on m’a donné ce monsieur à garder. Moi je le garde hein, c’est normal, c’est… c’est c’est mon boulot.
Policier : Normal, comprends.
Kara : D’entrée il me vomit dans la voiture, mais un truc monstrueux quoi, je sais même pas si ils vont ravoir les sièges. Dans la chambre rebelotte, bref, on est là, on était censés se retrouver au resto, donc on est là au resto, lui il a faim, il a rien mangé, il a rien avalé, il a pris quoi… un jus d’orange, on attend on attend et elle arrive pas.
Simon : Eh t’as vu c’est une Kineton.
Kara : Hein ?
Simon : C’est une Kineton.
Kara : Oui c’est une Kineton. Voilà maintenant moi je me retrouve avec lui sur les bras, qu’est-ce que j’en fais ?
Policier : Et oui je sais bien oui.
Simon : Non mais ce qui est dingue c’est que c’est la première fois que j’en vois une en vrai, une Kineton.
Kara : Bien regarde, tu as vu de près ?
Simon : Non
Kara : Va voir de près. Alors après, parce que après elle appelle, elle appelle, elle me dit qu’elle a découvert un 2ème meurtre que ça va un peu la retarder, qu’elle est encore au cinéma. J’vais dire, admettons. Combien de temps ça prend pour découvrire un corps ? Combien ? Une heure, une heure et demi ?
Policier : Oh maxi.
Kara : Maxi ! Ne touche pas les trucs, voilà ça fait plus de deux heures et vous me dites qu’elle est au commissariat, moi je sais plus quoi en faire de lui !
Policier : Vous avez pas pensé à l’emmener à l’aqua splash ?
Kara : Ah non tien. Simon, demain on ira à l’aqua splash.
Simon : Sblllllluuuuuuuuuuuuurrrrrrppppppppppp
Policier : Ah ben le voilà le jus d’orange…
Au commissariat
Garcia : Je suis Philipe Garcia et voici les inspecteurs Sens et Bestelle.
Bialles : Mademoiselle Deray je dois vous informer que cet entretien sera filmé intégralement.
Sens : Ca va pas être possible commissaire, il est pèté le truc. C’est Bestelle il a mal mis la cassette tout à l’heure et ça a tout niqué.
Bialles : Mademoiselle Deray je dois vous informer que cet entretien sera intégralement pas filmé.
Garcia : Mademoiselle Deray, il est interdit de manger de la choucroute ici.
Odile : Ah, et qu’est-ce que vous allez me faire ? Me coffrer pour mangeage de choucroute prohibé ?
Bialles : Mmm… Mademoiselle Deray pouvez-vous me parler, s’il vous plaît, de vos rapports avec les victimes messieurs Jacques et, comment s’appelle l’autre ?
Garcia : Mireille.
Bialles : Monsieur Mireille.
Odile : Aucun, je les ai engagés pour projeter le film et ils sont morts.
Bialles : C’est donc le deuxième meurtre autour de ce film.
Odile : Exact.
Bialles : C’est bon pour la publicité ça. Votre travail c’est qu’il y a un max de pub autour de ce film. Je me trompe ?
Odile : Oui, sur “qu’il y a”, c’est “qu’il y ait” un max de pub qu’il faut dire…
Bialles : Ne jouez pas sur les mots, mademoiselle Deray.
Odile : Commissaire, vous ne me croyez tout de même pas assez stupide pour tuer les gens comme on tue dans mon film, tout ça pour qu’il marche mieux ?!
Bialles : Personne n’a dit que vous étiez stupide.
Bestelle : Si moi, au début… Mais maintenant non, je vous trouve super !
Odile : Écoutez je ne les ai pas tués si c’est ce que vous avez en tête. Vous n’avez qu’à me faire passer au détecteur de mensonges.
Bialles : Pourquoi pas ?…
Garcia : Ah ça va pas être possible chef, y a Bestelle qui a voulu essayer un truc, il a branché le détecteur sur sa CB et ça a fait pffft.
Bialles : Bon ça va, ça va. Bon mademoiselle Deray il ne faudra pas quitter Canne pendant quelques temps.
Odile : Je n’en ai aucunement l’intention, avec ce qui se passe en ce moment, j’ai du pain sur la planche.
Grimaldi : Commissaire, je reviens du Caméo, regardez ce qu’on a trouvé coincé dans une porte : un doigt.
Bialles, Garcia, Sens, Bestelle : Aaaaaaaaaah !!!
Grimaldi : Non je déconne, c’est ça qu’on a trouvé.
Bialles : Du tissu, mais qu’est-ce que ça peut bien être ?
Voix : L’origine du tissu remonte à la nuit des temps, on estime son apparition aux alentours de longtemps avant Jésus-Christ…
Chambre du tueur 2
Journaliste : Retour en France avec le meurtre de Jacques Lelong, député vert. Jean-Paul Martoni inculpé, mais le leader du R.E.P.N. reste introuvable, malgré les nombreuses convocations du Parquet, un reportage de Jean-Jacques Gistellai… Bien, petit problème du côté de nos amis de la technique qui me disent… bon d’accord, passons directement au festival du film, avec ce soir en compétition officielle eh bien, la projection du film “octet, ou la démission du forgeron” du réalisateur Ouzbeck, Mirzofski Ibikslivak, à qui on doit aussi le très très émouvant… pardon, d’accord, voilà, on me signale que le reportage, décidément, n’est pas tout à fait prêt alors je vous propose de rester, de rester, j’en bafouille, dans cette bien belle ville de Canne avec le deuxième meurtre d’un projectionniste au cinéma ” le Caméo “. L’attachée de presse a été entendue par le commissaire Bialles, elle déclare ne rien savoir, mais engage les gens à aller voir le film, un reportage de… Ah, on me fait signale que non…
Martinez 3
Voix : Canne, troisième jour.
Simon : Ooooh, quelle heure il est ?
Voix : Neuf heure trente A.M.
Simon : Wow déjà !
Voix : Non mais j’avance un peu.
Odile : Coucou, bonjour !
Kara : Bonjour…
Odile : Alors elle vous plait votre nouvelle chambre ?
Kara : Très bien, très content. Attention, ne vous asseyez pas là, il a encore vomi.
Odile : Bon Simon tout baigne hein ! Il y a une grosse pression sur le film, les Américains veulent faire un remake, moi je suis en pour-parler avec l’Allemagne, tout va bien. Bon Kara dépêchez-vous, la conférence de presse est à onze heures ! Ben oui.
Toc toc toc
Odile : J’y vais
Terminator : Sarah Connors ?
Odile : C’est à côté. J’ai toute la presse, j’ai même deux politiques. Non mais j’attends beaucoup de cette conférence.
Toc toc toc
Terminator : Sarah Connors ?
Sarah : Oui.
Pan pan
Odile : Bon Simon, il va falloir me le vendre ce film hein ! Trouvez de guimiques, des phrases chocs.
Simon : Quel genre ?
Odile : Ben genre heu, genre heu, heu, des phrases chocs !
Simon : Quel genre ?
Odile : Genre des phrases chocs.
Simon : Ah
Odile : Bon Kara, il faut vraiment que vous fassiez garde du corps, non c’est important, je veux vraiment leur en mettre plein la vue, putain j’y crois j’y crois.
Kara : Pardon, est-ce que vous pouvez éviter de me fumer dans la figure, parce que j’essaie d’arrêter.
Odile : Je sais pas comment vous faites, moi je peux pas.
Kara : Alors moi je joue de la trompette, ça compense.
Odile : Ah oui je comprends, c’est surtout le truc de reproduire le geste.
Kara : Et les notes aussi, parce que…
Odile : Ca y est Simon, vous êtes beau, vous êtes prêt ? Ah d’accord, là je crois que je vais prendre les choses en main.
Le troisième projectionniste
Femme 1 : Tu connais Christine, la grande du service beauté ?
Femme 2 : Celle qui a des boutons ?
Femme 1 : Oui, la moche, eh bien figure-toi qu’elle s’est enfin trouvé un mec !
Femme 2 : Ah non ? !
Femme 1 : Je te jure. Alors elle l’emmène chez elle, lui il l’attend dans le canapé et elle, elle revient 5 minutes après en lui disant : “Qu’est- ce que tu veux que je te fasse ?”
Femme 2 : Attends mais qu’est- ce qu’il a fait lui ?
Femme 1 : Ben il s’est tiré en courant ! Non, je lui ai dit la prochaine fois Christine sois gentille mets un peu de romantisme.
Femme 2 : C’est bon !
Femme 1 : Résultat, la fois d’après, pour aller à la salle de bain, eh ben elle a pas voulu y aller à poil, donc elle s’est enveloppée dans sa couette.
Femme 2 : Et le mec il est resté là dans le lit à se geler les couilles ?
Femme 1 : Oui. Et elle, enveloppée dans sa couette elle est restée coincée dans la porte, donc pour se dégager, elle lâche la couette par terre, et l’autre il lui dit : “Of tu sais, si tu a de la cellulite c’est pas grave, je t’aime comme tu es !”
Femme 2 : C’est pas vrai ?
Femme 1 : Je te jure…
Odile : Ca vous intéresse pas ce que je raconte ?
Femme 1, femme 2 : Hein ?
Odile : Les deux au fond, ça vous intéresse pas ce que je raconte ?
Femme 1, femme 2 : Si si
Odile : Si ! Alors je reprends pour les deux du fond. Donc a l’issue de la projection vous allez pouvoir poser vos questions à monsieur Simon Jeremi, la vedette masculine du film “RED IS DEAD” ici présent. Bon j’ai rajouté également la liste des victimes du tueur, le vrai, pas celui du film, celui du festival, dont les veuves sont ici à votre disposition. Mesdames, messieurs merci de votre attention, bonne projection a tous.
Proj.3 : Mais pas du tout, non, mais pas du tout. Chérie je te dis que je ne risque rien la preuve c’est que j’ai une prime de risque. Écoute je me mets déjà en quatre pour te faire plaisir, tu ne vas pas… Attends ne quitte pas, une seconde… Monsieur, monsieur.
Kara : Oui ?
Proj.3 : Si vous devez sortir, allez-y, si vous avez un petit besoin à faire, ou quelque chose comme ça.
Kara : Non je ne peux pas vous lâcher d’une semelle.
Proj.3 : Je vois bien que vous êtes malade là, il faut vous soulager un peu !
Kara : Hein ?
Proj.3 : Il faut vous soulager un peu.
Kara : Non.
Proj.3 : Oui, je disais quoi ?… Ah c’est une infection ici.
Kara : J’y vais là.
Proj.3 : Oui faites-moi plaisir, allez-y.
Kara : Je suis à côté.
Proj.3 : Oui, on sait où vous êtes.
Kara : Je peux vous prendre le journal ?
Proj.3 : Tout, tout, prenez tout ce que vous voulez… Rah je vais mourir dans deux minutes.
Kara : Martine !
Martine : Sécu ! Comment ça va ?
Kara : Bien.
Proj.3 : Oui ben d’accord. Et ben… En rentrant j’en achète. Mais non c’est pas la mort.
Martine : T’es là pour le festival ?
Kara : Oui
Proj.3 : Ah il est revenu lui… Ca va couper chérie… Ca va, il n’y a pas de bobo ? Mais vous auriez pu vous blesser avec ce truc. Attendez je vais vous aider, pourquoi vous ne me demandez pas ?
Kara : Alors qu’est ce que tu deviens ?
Martine : Oh ben je suis séropositive… Mais non c’était pour déconner !
Kara : Putain, j’ai pas besoin de ça. Poussez-vous. Je vais me chier dessus.
Voix : Pendant ce temps, à Vera Cruz
[EN ESPAGNOL]
Homme : Et avec ça madame ?
Femme : Non, c’est tout, merci. Combien vous dois-je ?
Homme : $ 13,95.
[PLUS EN ESPAGNOL]
Kara : Barrez-vous, cons de mimes ! Aïeu.
Homme : Ca va ? Vous allez bien ? Vous n’avez besoin de rien ?
Kara : Non non, c’est bon, j’ai du papier.
Au bureau de presse
Voix : CANNE, QUATRIEME JOUR.
Odile : Vous me faxez ça tout de suite.
Kara : Alors voilà pour la projection de mardi, il y a une société américaine qui m’a proposé un nouveau détecteur de métal qui est sur le marché.
Odile : J’attends toujours la liste des invités pour demain.
Kara : Bon c’est 300.000 de plus mais c’est du haut de gamme.
Garçon : Demandez cannes Midi, le tueur de Cannes frappe encore ! Red is Dead, événement du festival. Achetez ! … Cinq cents monsieur… Merci.
Emile : Martoni est toujours en examen et la police est en train d’entendre un témoin oculaire sourd…
Un gars : Odile……… J’ai l’annonce pour le nouveau projectionniste…
Odile : Oh trois sont mort déjà………… lisez-la-moi.
Un gars : Rech. proj. pr proj. priv. self-dem.brt. poss. S’adr.à l’hôt. MAR.
Odile : S’adr. à l’hôt. et plus si affinités, c’est plus humain.
Tous : Absolument
Kara : Alors y en a une autre qui fait sonnerie de téléphone. C’est à dire que vous passez, vous avez un appareil dentaire par exemple et à ce moment là… [dring…] Allô ? Eh, j’ai failli me faire prendre, c’est quand même bien fait hein !
Une dame : Odile
Odile : Oui ?… J’aime pas trop la couleur, non… Smoking blanc !
Kara : Et il y en a une autre qui fait ambiance Tahitienne
Un gars : Odile, Odile, Odile ! Le journal de treize heures… Vite vite vite !
Kara : On peut même mélanger les sons…
Odile : Chut !
Présentateur : … à Cannes, la mort n’engendre pas la mélancolie………
Journaliste : Oui, Jean-Claude… Hier effectivement, la projection en compétition officielle de “Volatiz Voltèk” (ou quelque chose du genre !), le film du Roumain Méloklavé Krospek, s’est vu vole la vedette par la soirée “Red is Dead”.
Commentatrice : Trois jours et trois morts ont suffit pour faire de ce petit film la coqueluche de tout Cannes. Un véritable conte de fée pour “Red is Dead”, puisque les acheteurs du monde entier se l’arrachent, sans même l’avoir vu. Pour fêter l’événement, la production du film avait organisé, hier soir, une grande murder party dans les jardins de la villa Belair. Des stars du monde entier y cotoyaient les chroniqueurs judiciaires. Gâteaux, champagne, feux d’artifice, rien n’avait été oublié, pas même la faucille et le marteau, les motifs de la soirée. Celle par qui le scandale, ou en tout cas la gloire, est arrivé, était au comble du bonheur, même si elle émettait quelques réserves.
Odile : Je trouve qu’on fait beaucoup trop de battage sur ce qui se passe autour de “Red is Dead”, et qu’on ne parle pas suffisamment du film lui-même ! C’est vrai qu’c’est formidable tout de même, ce qui nous arrive, oui.
Journaliste : Et vous Simon, content ?
Simon : Sblllllluuuuuuuuuuuuurrrrrrppppppppppp !
Odile : Oui oui, il est hyper content ! Oui oui…
Commentatrice : Très occupé par son enquête, le commissaire Bialles a quand même bien voulu nous accorder quelques mots…
Bialles : Écoutez, laissez la police faire sont travail, nous finirons bien par… coincer ce meutrier.
Commentatrice : Quel est le mobile du tueur ? Qui sera sa prochaine victime ? Peu importe, hier soir, à Cannes, l’heure était à la fête.
Présentateur : Merci Jocelyne… Les castors Laperons sont-ils hermaphrodites ? C’est la question que se pose ce chercheur…
Martinez 4
Réceptionniste : Comment ? Ah non nous sommes complets Monsieur ! Non, pas avant trois semaines monsieur. Bonsoir. Ah ah, il se doute de rien celui là… Madame ?
Odile : Bonsoir, j’ai rendez-vous avec le commissaire Bialles. Je m’appelle Odile Deray.
(petit dialogue avec un auteur célèbre en Anglais…)
Serveur : Voulez-vous bien me suivre.
Odile : Vous attendez depuis longtemps ?
Bialles : Non non, j’arrive juste.
Odile : Oh excusez-moi commissaire mais…
Bialles : Patrick…
Odile : Excusez-moi, Patrick… J’ai eu un peu de mal à briffer un nouveau projectionniste pour la projo de demain. A mon avis il y passera la nuit.
Bialles : Merci. Apportez-nous aussi quelques glapiottes… pour picorer…
Odile : Alors Tchin.
Bialles : Tchin.
Odile : Ah j’ai eu un mal de chien pour envoyer tous les cartons d’invitation… Alors est-ce que le préfet sera là ? Si Martoni viendra… Si Martoni vient, le préfet viens pas alors.
Bialles : Mais oublions le film pour ce soir… Parlez de vous plutôt…
Odile : Odile, moi c’est Odile… Pluto c’est l’ami de Mickey.
Bialles : Non, Pluto c’est le chien de Mickey… L’ami de Mickey c’est Dingo !
Odile : Oh pardonnez-moi, je sais plus ce que je dis… C’est ce film, toute cette pression…
Bialles : Mais oubliez tout ça et parlez-moi de vous, d’où venez-vous ?
Odile : De Dijon. C’est là où j’ai commencé mon métier d’attachée de presse… Je m’occupais du festival « Moutarde et cinéma ».
Bialles : Ah c’est passionnant ! Et ça parlait de quoi ?
Odile : De moutarde et de cinéma…
Bialles : Oh formidable !
Odile : Ma première voiture c’était une Peugeot.
Bialles : C’est exemplaire.
Odile : Et un jour mes cousins ils sont allés dormir chez ma grand-mère…
Bialles : Ah ah c’est fabuleux…
Odile : Alors j’ai dormi dans la chambre du bas parce que j’avais prété mon pull !
Bialles : Ha vous êtes merveilleuse Odile merveilleuse, vous êtes mariée ?
Serveur : Vos glapiottes arrivent l’assiette est chaude.
Les Glapiottes : Ne me mange pas, ne me mange pas !!!
Odile : J’étais mariée, on s’est séparés il y a 4 ans. Il avait une grosse affaire de triperie ; vous connaissez peut-être “les tripes du Mans ça dure longtemps”…
Bialles : Non.
Odile : Pourtant c’était connu dans la région.
Bialles Et depuis ?
Odile : Rien.
Bialles : Rien, vous voulez dire pas même une petite aventure depuis 4 ans ?
Odile : Non.
Bialles : Ha bon ça ne vous manque pas ?
Odile : Non pas du tout !
Odile : Qu’est-ce que la gigonde à ma façon ?
Bialles : Ah, c’est délicieux… Ce sont deux cuisses de chevreuils… C’est pour deux ! Ce sont deux cuisses de chevreuil… fermes… délicatement écartées… fourrées de crème épaisse… mouillées de vin blanc chaud qui… ruissèle sur les parties charnues de la bête… et… elles sont fermement ligotées sur un lit de cresson…
Odile : Il est comment le cresson ?
Bialles : Il est tendre et coriace à la fois…
Odile : Et quand vous dites ligoté, il est ligoté ligoté, il peut pas s’échapper ?…
Bialles : Il est à ma botte… le cresson !
Discothèque 1
Kara : ululu yep yarp…
Simon : Et t’étais où parce que Odile elle t’a cherchée partout ?
Kara : Eeh attends attends… Je me casse le cul pour votre sécurité : vrai ou faux?
Simon : Vrai.
Kara : Vrai ! Eeeet pendant ce temps, Madame Odile Deray ne me dit même pas où elle est, alors que je sais très bien où elle est !
Simon : Tu veux que je te ramène ?
Kara : Tu veux que je te dise où elle est ? Elle est avec Rick Hunter ! Qu’est-ce qu’il y connait… Bon alors, question : qu’est-ce qu’il y connait aux femmes Rick Hunter ?
Simon : Heu je sais pas…
Kara : Réponse : rien. Il y connaît rien !
Serveur : Monsieur, Monsieur ! Allons, c’est pas votre bouteille !
Kara : Moi je sais… Toutes celles que j’ai escortées, je les ai baisées. Irina de France Turner, je l’ai baisée ; Jocelyne Turner, je l’ai baisée ; le prince Patrice de Moldavie, je l’ai baisé… j’étais bourré… n’empêche je l’ai quand même baisé ! Et Odile Deray, Madame Odile Deray, pas le droit de la baiser ! Parce que Odile Deray pas le droit de la baiser. A tout ! Heu qu’est-ce que je disais ?
Appartement de Bialles 1
Bialles : Vous aimez Mozart ?
Odile : Oui c’est lequel ?
Bialles : Le dernier.
Odile : Ha…
Bialles : Venez… venez Odile, entrez… Vous voulez un whisky?
Odile : Oh juste un doigt.
Bialles : Vous ne voulez pas un whisky d’abord ?
Appartement de Bialles 2
Odile : T’as une brosse?
Bialles : Merci toi aussi !
Odile : Tu as été formidable…
Bialles : Dans le tiroir près du téléphone.
Bialles : Tu connais la différence entre un pull-over et une moule ?
Odile : Non.
Bialles : C’est bête… Un pull-over ça moule et… une moule ça pue l’ovaire ! Hi hi… Elle est drôle non ? Quoi qu’un peu salée mais elle est drôle ! Odile ?
Discothèque 2
Kara : Odile Deray de mes fesses !
Simon : Bon ben on va y aller…
Kara : Si je la vois cette pute je lui fous mon poing dans la gueule !
Simon : Et puis oh alors, on peut régler pour tous les dégâts sans problème, sans problème.
Kara : Ta gueule, c’est une Salope !
Odile : Mon dieu, Simon, si vous saviez ce que je viens de découvrir… Kara, il faut absolument que vous… (vlan dans sa gueule)
Le quatrième projectionniste
Voix : Pour des raisons de budget, la scène suivante sera entièrement bruitée à la bouche…
Tueur Voix Kara : Tin Tin Tin Tin…
Eddy Mitchell Voix Simon : oh mais écoute, plaie d’argent n’est pas mortelle, enfin… Oui ?
Tueur Voix Kara : chante
Eddy Mitchell Voix Simon : Mais ce boulot est la chance de ma vie, j’y crois à mort !
Tueur Voix Kara : chante… plic ploc plic ploc plic ploc… miaou… ah ah… miaaaaaaouuu.
Simon : Oh putain, tu fais super bien le chat !
Kara : Merci.
Simon : Non mais vraiment, je le pense vraiment.
Kara : Merci du fond du cœur
Odile : Et c’est pour qui les cafés ?
Kara, Simon : Chuuuut ! Putain, on est en train d’enregistrer là !
Odile : Eh oh là, j’suis pas ta bonne hein !
Kara : Ta gueule !
Odile : Ta gueule avant la mienne !
Kara : Ta gueule toi-même !
Odile : Toi aussi !
Eddy Mitchell Voix Simon : Ca va trancher chérie !
Kara : Mais non, qu’est ce que tu fais ? Faut dire ça va couper chérie et pas ça va trancher…
Simon : Ah bon
Kara : Mais oui tu étais pendant le film ?
Simon : Ah mais non, parce que je fais ça à mi-temps moi, je suis pas en full time job. C’est pour ça, je suis un peu…
Kara : Ouais
Simon : Donc…
Kara : Enfin bon quand même, tu devrais un peu t’intéresser
Simon : Ouais, mais j’essaye de m’intéresser
Kara : Eh, regardez, regardez, le tueur y s’est blessé au doigt !
Simon : Ouaaaa !
Kara : Y s’est blessé au doigt, y s’est blessé au doigt le tueur.
Simon : Oh mais lala dis donc, il a l’air d’être salement blessé ?
Kara : Mais ouais, au doigt.
Voix : Les producteurs sont heureux de vous annoncer que le bruitage du film peut continuer normalement, merci de votre compréhension.
Arrêt au port de Nice 2
Voix : Cannes, dernier jour, 9h00
Émile : A qui le tour ? Qui sera la prochaine victime ? Qui osera…
Kara : Pardon, excusez-moi.
Martinez 5
Odile : Voilà, et vous terminerez l’interview avec Ciné loisir, Pélicule et Ciné-nudiste.
Simon : D’accord.
Odile : Tiens, voilà l’arme fatale…
Kara : Bonjour !
Odile : D’où vous sortez-vous ?
Kara : Hein ? Ah, c’est parce que j’étais en train de euh…
Odile : Ouais, et ben pendant que vous régliez le euh, moi j’ai trouvé le projectionniste pour ce soir. Tenez, ça c’est la ligne directe du palais des festivals, là-dessus on pourra vous joindre n’importe quand.
Serveur : La tête de veau ?
Simon : C’est moi.
Kara : Et il est où le projectionniste ?
Odile : Il va nous rejoindre, il est parti acheter le journal.
Simon : Tu veux les yeux ? Parce que moi, je les mange pas.
Kara : Non… Dites, c’est le journal de demain qu’il faut qu’il achète parce que là, il est pas encore dedans…
Odile : Hein
Kara : Votre projectionniste, il faut qu’il achète le journal de demain, quand il est mort quoi !
Odile : Quand je pense que la sécurité de ce soir va être assurée par… Comment ai-je pu faire confiance à un type pareil ?
Kara : Oh, ça va, ça peut arriver à tout le monde de boire un coup !
Odile : Fermez-la Kara, vous n’êtes pas le centre du monde. Je vous parle du commissaire Bialles.
Kara : C’est quand même étrange les lettres que laisse le tueur : O, D, I, maintenant L… Qu’est ce que cela peut bien vouloir dire ? Lido ? C’est peut être une danseuse ?
Simon : Tu me passe les tripes s’il te plait ?
Kara : J’ai remarqué quelque chose à propos des meurtres, j’ai même une théorie là dessus.
Simon : Tu me passes le sucre ?
Kara : Je suis quoisiment sur que nous avons affaire à un serial killer !
Odile : Pardon ?
Kara : Je crois que nous avons affaire à un serial killer.
Odile : Un quoi ?
Kara : Un serial killer.
Odile : Un ?
Kara : Un serial killer, un tueur en série quoi !
Odile : Ah, un serial killer !
Serveur : Monsieur Jeremi, nous n’avons plus de cervelle, alors je peux vous mettre du cœur si vous voulez…
Simon : Très bien le cœur, mais saignant alors !
Kara : Et Bialles a le profil type du serial killer, exactement comme le décrivent les études du Hexbes
Simon : C’est à dire ?
Kara : C’est à dire tout : ses petits costumes cintrés, ses airs supérieurs, ses espèces de petites mains manucurées, ses manières de dire : “oui, laissez la police faire son travail…”
Odile : Mais calmez-vous Kara !
Kara : Mais je suis très calme. Simon, t’as un bout de pomme de terre sur la joue.
Simon : Oh merci.
Odile : Vous ne pouvez pas savoir comme une femme a mal quand elle est déçue par un homme… Oh mon Dieu Kara, comment faire pour coincer Bialles ?
Kara : J’avais pensé à une tapette à souris géante, avec un très gros morceau de fromage pour appâter le tueur…
Odile : Taisez-vous Kara, le voilà ! Ah, Émile, que je vous présente Émile Gravier, qui est notre projectionniste. Voici Simon Jeremi, la vedette du film “Red is Dead” et “Serges Karamazov” donc qui assurera votre sécurité. Vous n’avez pas changé Émile, on ne s’était pas revu depuis quand ?
Émile : 16 ans, 8 mois, 2 jours, 4 heures, et… 37 secondes. C’était un lundi…
Simon : Dis donc, ça date pas d’hier !
Émile : J’étais projectionniste a Moutarde et Cinéma.
Kara : Oh !
Émile : Et c’est là que j’ai rencontré Odile, on faisait une sacrée équipe, il y avait Henry, Henry et il y avait le grand là…
Odile : André ?
Émile : Non, le grand
Odile : André.
Émile : Mais non, le grand là… la petite : Sylvie. Pardon. Qu’est ce qu’on riait Odile hein !
Odile : Oui…
Émile : Et la mère de Sylvie elle était boulangère et elle avait une boulangerie à l’angle de la rue Louise Michelle et la rue Lilo, c’était la rue Lilo ou la rue Pasteur ? Bref enfin, on arrivait tous et il y avait son père à Sylvie donc il s’appelait Patrick et il y avait le grand : André, non, Henry, non, André non…
Odile : Oui…
Émile : C’était un sacré celui-la, alors il entrait le type et il disait : une baguette pas trop cuite parce que c’était le boucher ! Ah ah… Je raconte mal…
Odile : Bien Émile, y va falloir y aller parce que si vous voulez être prêt pour ce soir, il faudrait peut-être vous familiariser avec la machine. Kara, vous êtes gentil, vous accompagnez Émile au palais.
Odile : Bien, 1000 fois merci Émile, vous me retirez une belle chandelle du pied !
Les marches 1
Voix : 21H00. CANNES, LE MEME JOUR
Carole : Cannes qui a revêtu ce soir sa tenue de gala, Cannes prestige, Cannes féerique, Cannes à l’heure du grand cinéma, Cannes…
Jean : Oui Carole, Carole… Tout cela bien entendu si le beau temps est de la partie !
Carole : Ne soyez pas si pessimiste Jean, le beau temps sera de la partie ! Et voilà Mme la sous-préfète accompagnée de son mari et de Michaël, son petit dernier.
Jean : Ceci dit, qui est déjà grand…
Carole : Derrière, avec Bruno de Bruno & Chemise, un commerçant cannois bien sympathique !
Jean : Et là bas, regardez, derrière eux, une vedette !
Carole : Ah oui…
Jean : Je ne sais pas qui c’est ?
Carole : Oui, non ah oui effectivement, je l’ai vu dans un film… à la TV je crois…
Jean : Non, Carole, on me fait signe… en effet, il s’agit de notre 1er ministre !
Carole : Ah oui, je savais bien que je l’avais vu à la TV, je me disais que son visage ne m’était pas inconnu.
Jean : Alors qu’arrive juste Mme Jacques, la veuve du 1er projectionniste…
Carole : Elle est radieuse dans son très beau manteau d’hermine, un grand moment d’émotion, Jean.
Jean : Tout à fait Carole, tout à fait… Et puis sans tous ces meurtres, il n’y aurait pas de soirée alors rendons hommage à une de celles qui a engendré cette féerie…
Limousine 1
Kara : Bon Émile, vous avez aucune chance de vous faire tuer sur les marches. A part l’œuvre d’un tireur isolé, mais se serait vraiment pas de bol. Je ne veux personne dans les allées, je veux voir les badges de tout le monde. Je serai intraitable là dessus.
Kara : Oh lala, y a comme un attroupement là on dirait…
Odile : C’est la montée des marches, Kara… Cannes… Le festival… Ca vous dit quelque chose ?
Emile : Oh y a du monde hein… Pfiouuu
Odile : Vous voulez un chewing-gum ?
Emile : Oh non, merci…
Odile : Oh si si, prenez un chewing-gum Emile…
Dijon
Odile : S’il vous plait, si vous vous êtes endormie, si vous voulez revoir le film, il y a d’autres projections de prévues !
Émile : Oh lalalala
Odile : Prenez un chewing-gum Émile !
Émile : Oh ben non…
Odile : Si si si…
Émile : Merci.
Odile : Dites donc, vous vous êtes mis sur votre 31 ce soir Émile !
Émile : Et oui c’est pour notre dîner… Vous m’aviez dit qu’on mangerait ensemble… Alors comme c’est bientôt la fin du festival…
Odile : Alors là j’ai complètement oublié ! Ah non ce soir je peux pas parce que j’ai une soupette avec mon flirt !
Émile : Oh non Odile, c’est la septième fois que vous oubliez !
Odile : Je suis désolée… Vous m’en voulez pas Émile ? C’est le festival, toute cette pression…
Émile : Ah je suis déçu… Vous m’aviez promis ! Je vais vous dire quelque chose Odile… On ne peut pas tromper 1 personne 1000 fois… si si… on peut tromper 1000 peronnes 1000 fois… non. On peut tromper 1000 fois 1 personne Odile, mais on ne peut pas tromper 1 fois 1000 personnes ! Non on ne peut pas tromper 1000 fois…
Odile : Ok j’y vais !
Émile : 1000 personne… c’est ça…
Sylvie : Salut Émile !
Émile : Salut Sylvie…
Odile : Allez à demain ! Et quoi qu’il se passe dans ma vie, vous serez toujours auprès de moi Émile…
Limousine 2
Chauffeur : Émile Émile, tout le monde vous attend, faut y aller !
Les marches 2
Jean : Alors que ça y est, l’équipe très attendue de “Red is Dead” vient d’arriver…
Carole : Oui toute l’équipe, puisqu’il y a Odile Deray, l’attachée de presse et un proche probablement… puisqu’il est très difficile d’avoir une invitation, donc c’est sûrement un proche.
Jean : Rappelons tout de même, Carole, que pour l’instant personne n’a vu le film. Vous-même l’avez-vous vu ?
Carole : Euh non non. En même temps il faut être honnête Jean, nous n’avons malheureusement pas le temps de voir les films puisqu’il faut se préparer, se coiffer, choisir les robes…
Jean : Mais vous êtes très belle Carole !
Carole : Merci Jean. Ah voici le commissaire Bialles. Le commissaire Bialles très élégant dans son smoking de chez…
Jean : Chut chut pas de marques !
Carole : Euh oui de chez chut chut pas de marques, 8 avenue de la Calanque à Antibes…
Jean : En France.
Un gars dans la foule : Luca Luca !
Kara : Il s’appelle Simon. Dépêchez-vous de monter, je vais pas arriver à les contenir tous…
Jean, Carole : Alors que revoilà la sous-préfète !
Corrine : Serges Serges !
Kara : Oh Corrine !
Kara : Pardon pardon… S’il vous plait… Régis pour Kara, Régis pour Kara… Bouton rouge Régis !
Régis : Oui Kara ici Régis.
Kara : Il faudrait un autre costard d’urgence là.
Régis : Bon d’accord j’y vais…… Euh, quelle taille à peu près le costume ?
Carole : Alors que j’aperçois la vedette de la soirée, la future peut-être cinquième victime : le projectionniste qui va ce soir projeter le film à scandale !
Jean : Oui Carole il s’agit d’un certain Émile Gravier, c’est tout ce que nous savons.
La foule : Émile Émile Émile Émile Émile !
Carole : Alors que Madame Martoni, femme du célèbre député assassin monte les marches… Son visage s’éclaire… Elle vient d’apercevoir quelqu’un…
Jean : Oui, c’est Jean-Paul Martoni, son mari !
Carole : Mais qu’est-ce qu’il fait là, il était pas en prison ?
Jean : Mais si !
Bialles : C’est Martoni, arrêtez-le !
Flic 1 : Toutes les issues sont bloquées, il ne pourra pas s’échapper.
Martoni : Laissez-moi passer, j’ai une invit !
La foule : Émile…….
Bialles : Police arrêtez……… (au ralenti) Exxxxxxxcuuuuuuuuuuuuseeeeeeeeeezzzzzzzz mooooooooiiiiii
Carole : Coooooooooooommmmmmmiiiiiiiiiiiiiissssssssssssssairrrrrrrrrre Biaaaaaaaaaaalllllllllllllleeeeeeeees Aaaaaaaaaaahhhhhhhhh
Kara : Émile !
Jean : Alllllllllllllloooooooooors queeeeeeeee reeeeeeeevoilllllllaaaaaaaaaa llllllllllaaaaaaaaa soooooooouuuuuuuuuussssssss préééééééééééffffffffèteeeee
Carole : Arrêtez Jean c’est fini !
Grande salle 1
La foule : Remboursez nos invitations !
Intérieur du palais 1
Odile : Allez, faut prévenir les infirmiers et vous, Kara faites quelque chose ! J’ai pas attendu toutes ces années et tous ces morts pour rien ! C’est trop injuste, j’ai pas mérité ça.
Simon : Ben je peux vous le projectionner votre film si vous voulez…
Odile : Vous Simon ? Mais c’est formidable, et comment ?
Simon : Ben parce que je suis projectionniste !
Grande salle 2
La foule : Oh ben ça tombe bien ça alors …
Intérieur du palais 2
Simon : Ben oui parce que moi je voulais faire du cinéma alors mon père y voulait que je sois acteur, mais moi je voulais être projectionniste parce que moi je suis pas vraiment acteur…
Odile : Ha bon, il vous faut combien de temps Simon ?
Simon : Laissez-moi 10 minutes et je devrais y arriver.
Odile : Ok. Kara vous avez votre trompette ?
Kara : Oui toujours.
Odile : Alors pour une fois Kara, vous allez faire exactement ce que je vous dis. D’accord ?
Grande salle 3
Foule : Haaaaaaaaaaa
Kara, Bialles : La carioca
Cabine de projection 1
Odile : Vous n’avez besoin de rien Simon ?
Simon : Si, apportez-moi des linges propres et de l’eau chaude.
Odile : Rien d’autre ?
Simon : Si, des gencives de porc. J’ai un peu faim… Vite vite !
Grande salle 4
Kara, Bialles : La carioca
Cabine de projection 2
Simon : Ecoutez je crois que j’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir ; j’ai fait le maximum… A ce niveau là où on en est, je crois que… on peut dire “A la grace de Dieu” et puis y aller.
Odile : Le film, vous l’avez mis ?
Simon : Hein ?
Grande salle 5
Kara, Bialles : La carioca
Foule : Une autre !!
Kara : J’aime quand c’est improvisé comme ça !
Bialles : Mais vous savez qu’avec un bon agent et 3 mois, on monte une tournée hein !
Escalier du palais 1
Grimaldi : Commissaire Bialles…
Bialles : Oui c’est pour ?
Grimaldi : Euh… Grimaldi…
Bialles : Grimaldi…
Grimaldi : Commissaire… On a localisé Martoni !
Bialles : Martoni… Merde, j’l’avais oublié celui-là !! Bon allons-y, j’finirai l’autographe plus tard. Allez !
Grande salle 6
Odile : Oh excusez moi c’est ce film toute cette pression…
Cabine de projection 3
Simon : Oui oui oui oui papa, mais il y des gens qui tueraient pour avoir ce job ! Attends ne coupe pas. Alors Emile, ça va mieux ?
Emile : C’est à moi de projeter le film…
Simon : Oui je sais mais, j’ai fait ça pour vous rendre service !
Emile : C’est à moi.
Simon : Emile, c’était vous ! Pourquoi ?
Emile : Parce que !
Simon : C’est pas une réponse !
Emile : Si ! Tu veux savoir ?
Simon : Oui.
Emile : Ecoute… Il y a quelques temps, je téléphone à Odile pour lui demander du travail. Elle se souvient même pas de moi… Toutes ces belles promesses envolées… Voilà pourquoi je les ai tous tués : pour qu’elle se rappelle de moi ! Odile a fait de moi un assassin
Simon : Attention Emile, derrière vous !
Emile : Ca ne prend pas Simon… On peut tromper 1000 fois 1 personne, mais on ne peut pas… si… On peut tromper 1 fois 1 euh non ! On ne peut pas tromper 1 fois 1000 personnes, mais on peut tromper 1 fois 1000 personnes.
Emile : Aaaaaaaah !
Simon : Mange ça, pourriture communiste !
Grande salle 7
Odile : Oh l’imbécile, il a fait partir la dernière bobine !
Kara : Je me disais aussi ça ne tenait pas debout, ils étaient à table et d’un coup ils se retrouvent dehors.
Odile : Mais enfin mon Dieu Kara, allez vite voir ce qui se passe en cabine !
Cabine de projection 4
Emile : Je vais tuer Odile puis je me tuerai moi mais d’abord, c’est toi que je vais tuer.
Simon : Tuez-moi mais la bouche fermée par pitié…
Escalier du palais 2
Femme : Oh Serges.
Kara : Je te rappelle, je te rappelle… Je vais te dire un truc Martoni : c’est pas ton jour… Aïe… EH…
Cabine de projection 5
Simon : Prenez un chewing-gum quand même.
Kara : Simon, c’était toi l’assassin ! Depuis le début je le savais.
Simon : Mais non… Aie aie ! Mais rattrape-le, c’est lui le tueur… C’est Émile le tueur !
Couloir du palais
Simon : Bien joué Kara. Dire que je croyais que t’avais rien compris…
Bialles : Que se passe-t-il ici ?
Odile : Oh mon Dieu Kara, qu’est ce qui s’est passé ?
Kara : C’est Emile, c’est lui le tueur. Il s’est fait coincé par la tapette géante.
Odile : Ecoutez Kara, monsieur n’est pas une tapette : monsieur est commissaire de police. Mais alors Patrick vous êtes innocent ?
Bialles : Vous en aviez douté ?
Odile : Mais chez vous le marteau, la faucille, le costume du tueur, j’ai pensé que…
Bialles : Et qu’avez vous pensé Odile ? La vérité est beaucoup plus simple (musique) Je suis flic, juste un flic.
Odile : Oh mon dieu comme j’ai été sotte, j’ai cru…
Bialles : Chut… Nous avons été sottes toutes les deux.
Kara : Commissaire, le préfet pour vous sur la ligne directe.
Bialles : Oui, bonjour monsieur le préfet, non mais toutes les issues sont surveillées, Martoni ne pourra pas s’échapper, non je n’ai vu que le début du film, non, oui oui la première partie était très bien… C’est parce que j’ai fait un petit peu de danse classique…
Martoni : Bougez pas… Ou je la flingue.
Bialles : Ne quittez pas monsieur le préfet. Martoni !
Simon : Qui c’est ?
Bialles : Jean-paul Martoni ; petit politicien véreux, fleur d’écologiste qui veut transformer la plage en parking. Hum, n’ayez pas peur Odile, je m’occupe de ça.
Martoni : Stop n’avancez plus Bialles. Je veux un hélicoptère, je veux que vous donniez l’ordre à vos hommes de me laisser quitter le palais sans problème, sinon je la flingue ! Et ce coup-ci plus de tapette pour vous sauver.
Odile : Monsieur est commissaire de police.
Bialles : Tu bluffes Martoni, il bluffe.
Kara : Pas sûr.
Simon : Si si il bluffe là, ça se voit tout de suite.
Kara : Il a pas l’air de bluffer là quand même.
Bialles : Si il bluffe.
Simon: Moi je suis de l’avis de Bialles, il bluffe. On vote, on vote… Moi je vote et je dis il bluffe.
Martoni : Ca suffit vous essayez de gagner du temps !
Tous : Non.
Martoni : Vous l’aurez voulu, je la bute.
Bialles : Tu bluffes Martoni, ton arme n’est pas chargée… (il tire) Aia Aie.
Kara : Je vais voter il bluffe pas.
Odile : Peut-être qu’il bluffe, peut -être qu’il avait qu’une balle (il retire sur Bialles)
Bialles : Aie Aie, c’est à dire que là vous êtes lourd.
Préfet : Allo Allo ?
Kara : Allo monsieur le préfet, non c’est Serges Karamazov à l’appareil, je suis le responsable de la sécurité ici. Non, voilà on a une prise d’otage, le commissaire Bialles est salement blessé et une attachée de presse maquillée je vous dis pas c’est une horreur.
Martoni : Dites au préfet que je veux un hélico dans 10 minutes sinon je la bute.
Kara : Martoni dit qu’il veut un hélico sinon il la bute. Il dit que vous bluffez.
Bialles : Dites-lui que j’ai plus de genoux.
Kara : Il dit qu’il a plus de genoux… Il dit qu’il voit pas le rapport.
Martoni : Bon ça suffit, je compte 5,4,3,2,1 et à 0 paf, je lui explose la tête comme une pastèque.
Kara : Il dit 5 4 3 0 et après paf pastèque. Je sais c’est un peu décousu, mais je retranscris ça pêle-mêle aussi.
Martoni : 5, 4, 3, 2,…
Kara : Il faudrait vous décider pour l’hélico parce qu’il reste plus que 1.
Martoni : 1… Oh !
Émile : Odile, je n’ai jamais osé vous en parler avant…
Odile : Émile vous m’avez sauvez la vie, je vous dois une fière bretelle.
Emile : (Martoni lui tire dessus) Oh, oh. Odile…
Odile : Oui…
Émile : Je vous ai toujours aimée
Odile : Je sais, prenez un chewing-gum et parlez-moi encore.
Émile : J’ai toujours voulu vous dire : on peut tromper 1 personne 1000 fois, on peut tromper 1000 personnes 1 fois, mais on ne peut pas tromper 1000 fois 1000 personnes. (applaudissements)
Grimaldi : Non, car en fait, c’est moi l’assassin… Non je déconne.
Extérieur du palais 1
Simon : Vraiment t’es sûr que l’éléphant est plus fort que l’hippopotame ?
Kara : Je suis certain, j’ai lu un livre la-dessus il y a pas longtemps et les mecs expliquaient que toute la force est concentrée dans la trompe ! De l’éléphant bien sûr.
Martoni : Dite donc mon vieux, bravo hein, vous avez réussi à empêcher la construction d’un complexe hôtelier au pied de Renault, un des projets les plus sophistiqués du siècle. Ah vous pouvez être fier. Bon j’ai perdu quelques milliards au passage, mais ça n’a aucune espèce d’importance, ce qui est important mon vieux c’est que vous soyez content hein, dites-le, je suis content !
Simon : (il lui vomit dessus) je suis hyper content !
Kara : Il t’en reste un peu, il t’en reste un peu là.
Simon : Qu’est ce que je suis content !
Extérieur du palais 2
Odile : S’il vous plait messieurs, s’il vous plait, un petit peu de décence, laissez-nous seul. J’espère que tout ira bien je suis si inquiète.
Bialles : Ca va aller Odile, les médecins on dit que je pourrai remarcher un jour.
Odile : Mais je vous parle de mon film ! Et vous vous pensez qu’à vos genoux, vous êtes d’un égoïsme.
Croisette
Odile : Simon, Kara !
Simon, Kara: Odile, Odile !
Odile : Simon, Kara, on se fait un resto ? Je vous invite !
Kara : Ah ben non, on partage.
Odile : Bon d’accord j’insiste pas.
Simon : On peut baisser les bras ? J’ai une crampe.
Odile : Oui.
Simon : Tout est bien qui finit bien.
Kara : Oui, si ce n’est qu’Emile a emporté son secret dans la tombe…
Odile : Quel secret ?
Kara : Ben ces lettres qu’il gravait sur le mur après chaque meurtre… O, D, I, L… Qu’est ce que ça peut bien vouloir dire ? Odil…
Odile : Ca je sais pas, c’est un mystère.
Simon : J’ai faim ! Si on mangeait Chinois je serais hyper content.
Odile, Kara : Italien, définitivement Italien.
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